Pourquoi j’ai écrit ce livre
Les faits m’ont semblé méconnus (voire inconnus) en France : comment de jeunes chrétiens allemands se sont, dès le début, opposés au nazisme et ont continué à cultiver l’amitié avec leurs voisins juifs. Peu de romans ont en effet pris pour sujet ces résistants anonymes du III° Reich. Il fallait les faire connaître en France et tenter, de la sorte, de construire un nouveau pont entre nos deux pays. D’autant plus que l’ouvrage paraît en Allemagne dès le 15 février, aux éditions Gollenstein.
Roger Bichelberger
En résumé
Août 1945. Ansgar, jeune Allemand de 16 ans né à Aix-la-Chapelle dans une famille catholique antinazie, se retrouve prisonnier en Normandie, dans un camp américain. Il avait pourtant déserté la Wehrmacht où il avait été enrôlé de force. Il ne peut oublier les exactions dont il a été le témoin ni la disparition de ses voisins juifs, parmi lesquels sa camarade Elsa, la fille à l’étoile d’or. Déportée avec toute sa famille, elle hante pour toujours sa mémoire.
C’est ici le journal tenu au camp n°19 de Cherbourg-Foucarville par un adolescent d’Outre-Rhin sensible, amoureux et nostalgique . Pour ce roman, l’auteur s’est inspiré du témoignage et du parcours d’un de ses lecteurs allemands. Roger Bichelberger avait obtenu, pour le Déserteur, le Grand Prix du Roman de la Société des Gens de Lettres.
Extrait
“La fille aux grands yeux bleus dont je rêve nuit et jour dans le camp n° 19 de Cherbourg-Foucarville s’appelle Elsa Godschalk.
Depuis son rapt par les nazis, son image brûle au-dedans de moi.
Ma Judenkönigin.
Ma reine juive.”
La Fille à l’étoile d’or, Albin Michel, février 2010, 170 p., 15 €.